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#Dassault

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Nils Wilcke

La journaliste Sophie de Ravinel, qui suivait la gauche pour le Figaro, attaque son journal au prud'hommes pour discrimination, après avoir été mise sur la touche pour avoir publiquement critiqué le ralliement de son directeur Alexis Brézet au RN. C'est une consoeur qui ne m'a jamais traité de haut et qui a toujours été courtoise à mon égard. Je ne peux hélas pas en dire autant des autres. Elle a tout mon soutien.

Sophie de Ravinel sur Linkedin Il y a un an, élue au Conseil de surveillance du groupe Figaro et membre élue de la société des journalistes, je me suis levée pour dire "non". Non a un changement de ligne éditoriale et politique qui était imposé depuis plusieurs années par la direction. J'ai dis "non" publiquement, par un message sur les réseaux sociaux, fortement relayé. En interne, beaucoup ne pouvaient pas bouger. Je me suis aussi levée pour ces personnes. J'avais pris un recul forcé. Une année de pause hors de la rédaction, faisant suite a ma demande répétée de quitter le service politique, toujours refusée. Quelques jours après ce message, j'ai été invitée par le DRH du groupe a le retrouver dans son bureau. Un entretien de licenciement. Aprés 25 ans de présence et de travail intense, reconnu. Pour avoir posé un vrai probleme politique sur la table, au nom de mes responsabilité dans le groupe et dans la rédaction. Au nom du Figaro dont nous allons féter cet hiver les 200 ans. Ce lundi 30 juin, je devais avoir avec mon avocat, un entretien de conciliation aux Prud'hommes. J'espérais I'expression d'une intelligence collective. Mais I'avocate du Figaro, visiblement, depuis un an, n'a pas eu le temps de travailler son dossier pour trouver ce compromis, décent. Oui, a 52 ans, j'ose prétendre que mon travail a de la valeur, ma parole aussi. Discrètement mais fermement. Nous plaidons la discrimination et une atteinte a la liberté d'expression, entre autres joyeusetés.
L'audience est renvoyée a dans plusieurs mois. Nul ne sait s'ils veulent négocier. Cette partie adverse souhaite visiblement que je passe un bon été. Elle peut être rassurée, je suis de nature blindée. J'ai la chance d’être opiniâtre et de recevoir, aussi, du soutien - même inquiet - de mon mari, Arnaud T., et de mes enfants. Je mesure cette chance, une liberté. Je n'ai jamais cessé de travailler depuis ma sortie involontaire du Figaro. Je suis fière de ce que je parviens a construire, dans la douleur et le désordre de cette rupture. Je vais continuer a porter mes convictions, a défendre la liberté d'expression, I'indépendance de la presse, a défendre si besoin mes consceurs et mes confréres journalistes du Figaro, dotés pour beaucoup, pour la majorité d'entre eux, d'un immense talent. lls font battre le coeur de ce quotidien historique que j'ai aimé et que je ne renonce pas a retrouver un jour. Merci a notre consceur Ariane Chemin, du Monde, de I'avoir souligné sur France Inter en avril dernier. Merci aussi a Véronique Groussard pour son article dans I'Obs de cette semaine, trés juste dans le processus interne qu'elle décrit.
#Politique#Medias#Presse
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